Artistes entre Seine et Loing
Au courant des années 1980, le département de Seine-et-Marne cherche à mettre en valeur son patrimoine culturel, concernant notamment la vie des nombreux peintres qui y ont vécu. Pierre Brochard y contribue en illustrant une plaquette à l’intention des visiteurs.
Au XIXe siècle, les peintres paysagistes trouvent, à peu de distance de Paris, un espace d’inspiration exceptionnel : la forêt de Fontainebleau.
A l’exemple de Théodore Rousseau ou Jean-François Millet, ils fréquentent particulièrement le village de Barbizon et logent à l’auberge Ganne. La région devient une véritable pépinière de talents.
En 1849, le peintre Eugène Ciceri (1813-1890) découvre le hameau de Marlotte, situé en lisière de forêt et en bordure du Loing. Peu à peu, d’autres artistes s’y installent à leur tour, comme Auguste Allongé, Armand Charnay ou Armand Point. La mairie-musée de Bourron-Marlotte conserve plusieurs exemples de leurs créations.
La peintre Rosa Bonheur (1822-1899) attire l’attention des amateurs d’art dès 1848 avec son tableau Labourage nivernais. Elle se spécialise dans la représentation des animaux qu’elle peint avec beaucoup d’attention et de sensibilité. Elle installe son atelier à By (Thomery) à partir de 1860.
Séduit à son tour par le charme de la vallée du Loing, le peintre impressionniste Alfred Sisley (1839-1899) se fixe à Moret-sur-Loing où il passe les vingt dernières années de sa vie. Il y réalise une grande partie de ses œuvres.
Appartenant au même courant artistique, des artistes céramistes s’installent non loin de là, à Montigny-sur-Loing, là où résident également deux grands décorateurs de l’opéra de Paris, Auguste Rubé et Eugène Ronsin.