Des goûts et des couleurs...
Si l’on sait reproduire le dessin et le texte par l’imprimerie depuis plusieurs siècles, la reproduction de la couleur a posé des problèmes techniques jusqu’à une époque récente.
Dans les années 1820, la lithographie est le premier procédé permettant de reproduire des images en couleur. Chaque teinte est obtenue avec une encre différente. Il faut donc créer plusieurs originaux pour obtenir une image aux couleurs variées. C’est ce qu’on appelle la "chromolithographie".
Vers 1840, le chimiste Chevreul (de Dijon) fait des études sur le chromatisme. Grâce à ses recherches, des imprimeurs mettent au point la "quadrichromie" qui permet de reproduire de nombreuses teintes sur la base de quatre couleurs de base : bleu, rouge, jaune et noir. Ce procédé est perfectionné jusqu’au XXe siècle mais le nombre de couleurs reste limité.
Dans les années 1960, les fabricants de peinture proposent des encres d’imprimerie à teintes multiples. La gamme la plus connue est celle de la maison Pantone. Depuis les années 1980, la colorimétrie informatique s’est progressivement enrichie et propose désormais un spectre de plusieurs millions de couleurs. La pixellisation permet au créateur de travailler directement à partir de l’ordinateur.
Auparavant, voici quelles étaient les étapes de la colorisation d’une BD (image extraite des aventures de Perrac - 1971):
L’image est d’abord dessinée sur papier bristol puis repassée à l’encre de Chine.
Le dessinateur donne des indications de couleurs sur un papier calque.
Dans une édition de 2018, la même image est imprimée avec des couleurs recréées par procédé électronique.
L’image est d’abord dessinée sur papier bristol puis repassée à l’encre de Chine.