Petite histoire de la presse
illustrée pour la jeunesse
1768: Le Journal d’éducation, au format 10 x 17cm, comprend 32 pages. Il est illustré de gravures. Son but est d’enseigner en amusant (déjà !)
1790: Le Journal des demoiselles, destiné aux jeunes filles. Sans illustrations, il comprend surtout des conseils moraux, des contes et des poésies. Sa rédactrice est une descendante de Jean de La Fontaine. Le titre est repris en 1832 et sera publié jusqu’en… 1922 !
1796: Jean-Charles Pellerin crée à Épinal une imprimerie spécialisée dans la production d’images éducatives à bon marché (1 sou). A partir de 1822, son fils Nicolas développe les « histoires en images » et spécialise sa production destinée aux enfants. Il s’agit d’histoires courtes, éducatives, comiques ou patriotiques, racontées en petits carrés illustrés en couleurs, accompagnés chacun de 3 ou 4 lignes de texte.
1889: Le Petit Français Illustré, journal des écoliers et des écolières. Des histoires en images racontent les aventures de La Famille Fenouillard, Les Facéties du sapeur Camember, L’idée fixe du savant Cosinus, Les Malices de Plick et Plock. Leur auteur est Christophe, pseudonyme de Marie-Louis-Georges Colomb, un enseignant de sciences physiques et naturelles. Cette même année, les lois Jules Ferry rendent l’école obligatoire.
1899 : Les frères Offenstadt s’associent et créent la Société Parisienne d’Edition. Cette entreprise dominera le monde des illustrés pour enfants jusqu’en 1934. Elle publie notamment L’Epatant et Cri-cri (à partir de 1907), Fillette (1908) et L’Intrépide (1909). C’est alors qu’apparaissent Les Pieds-Nickelés, création de Louis Forton.
1929: L’Union des œuvres catholiques de France lance le journal Cœurs Vaillants qui atteint les 360.000 exemplaires dès 1934. De 1930 à 1946, cet hebdomadaire publie les 13 premières aventures d’un journaliste, Tintin, accompagné de son chien Milou.
1934: Première apparition du Journal de Mickey en France, début de l’entrée de la presse illustrée américaine avec de gros moyens financiers.
En 1938, chaque semaine, se vendent en France trois millions d’illustrés destinés à la jeunesse. Les deux-tiers sont d’origine étrangère (Etats-Unis et Italie surtout).
Durant l’Occupation, la presse est strictement contrôlée. A la Libération, après une phase d’épuration, la presse retrouve peu à peu sa liberté à partir de 1946.